Switchs Non-Manageables ( Réseau Switchs )

Un switch (ou commutateur réseau en français), est un équipement informatque qui fonctionne comme une multiprise, permettant ainsi de relier plusieurs segments d’un réseau informatique entre eux. Dit plus simplement, il s’agit d’un boîtier doté de quatre à plusieurs dizaines de ports Ethernet, servant à relier en réseau différents éléments et périphériques d'un système informatique (exemple : ordinateurs, serveurs, imprimantes, routeurs, NAS, etc). En très résumé, le switch est conçu pour analyser le trafic de données provenant des utilisateurs et l’orienter vers les appareils appropriés, qui sont identifiés en fonction du port ethernet qui leur a été attribué. Les protocoles informatiques étant de nos jours largement exploités dans le domaine de l'intégration audio-vidéo, il n'est donc pas étonnant que ces appareils issus du monde de l'IT se retrouvent au sein d'installations de type home-cinéma, salle de conférence et de réunion, régie de diffusion AV, etc.

On distingue deux types de switch : non-manageable (ou non-paramétrable) et manageable (ou paramétrable). Un switch manageable, comme son nom l’indique, permet de personnaliser au maximum sa configuration. Il offre un très bon niveau de sécurité et gestion du mode et de la vitesse de transmission des données au niveau des ports optimisée, permet la gestion de plusieurs réseaux VLAN, tout comme le monitoring de l'ensemble de l'installation. Il intègre également généralement QoS (Quality of Service), fonctionnalité permettant de hiérarchiser les applications/utilisateurs selon un ordre de priorité sur votre réseau. Il sera ainsi possible de réserver les x premiers ports pour les appareils informatiques, les x suivants pour la distribution des flux audio-vidéo, les x suivants pour les caméras de surveillance, etc. Ceci afin d’éviter une surcharge de traitement, de fluidifier la gestion des données et de stabiliser la connexion. Cette fonction est particulièrement utile pour les switches à grosse capacité de trafic utilisés pour des applications de type audio-vidéo. Enfin, un switch manageable sera doté de ports en mirroring et de capacités de redondance et de sécurité supplémentaires (comme le verrouillage dune adresse MAC sur un port donné). 

L'OSI est une autre caractéristique importante des switches manageables, elle s'exprime en terme de "Layer" ou "Couche" en français. On distingue ainsi les switch Layer 2, Layer 3 et Layer 4. Un switch Layer 2 permettra la mise en oeuvre de VLANS  des VLANS. Un VLAN (Virtual Local Area Network ou en français : Réseau Local Virtuel) est un sous réseau contenu dans un réseau permettant une segmentation. Par exemple, il sera possible par ce biais de séparer le flux informatique pur du flux de la partie audio-vidéo, ce qui permettra de garantir une certaine fluidité appréciable par l'utilisateur, s'il décide de ragréer un film en streaming dans une salle homme-cinéma dédiée ou toute autre application AVoIP. 

En terme de format, les switches manageables comportent très souvent un nombre importants de ports réseau (jusqu'à 96 ports pour le modulaire M4300 de Netgear !), bien qu'il en existe aussi des versions en format plus compact n'embarquant que 8 ports. L'ensemble des ports ou seulement une partie peuvent proposer une alimentation de type PoE ou PoE+ (Power over Ethernet), permettant d'alimenter directement l'appareil raccordé au travers du câble réseau, sans avoir donc le besoin d'utiliser un bloc électrique spécifique. Le budget de puissance totale du switch permettra de déterminer le nombre de périphériques qui pourront être alimentés en fonction de leur consommation. Plus le budget de puissance sera élevé, plus il sera donc possible d'alimenter un grand nombre de périphériques compatibles PoE ou PoE+.

Enfin, il faudra tenir compte de la vitesse et de la capacité de commutation du switch en fonction des besoins. En résumé, un switch joue un rôle crucial dans la configuration d’un réseau informatique ou d'une installation AVoIP puisqu’il permet à la fois, une communication efficace entre les différents périphériques, une utilisation rationalisée de la bande passante, ainsi qu’une protection des données qui y transitent.